31^ème festival de théâtre

Un chercheur fragile sur le point de publier un article déterminant pour sa carrière, sa femme, leur enfant à peine couché. Surgit, un jour trop tôt, un couple d’invités foncièrement déstabilisateur. Et voici trois versions possibles d’une soirée riche en rebondissements, qu’un simple mot, une simple allusion ou un cri d’enfant pourront rendre chaotique ou jubilatoire.

À la veille de Noël, le docteur Lawrence, thérapeute d’un hôpital psychiatrique, a disparu. L’un de ses patients, Michael, est la dernière personne à l’avoir vu. Sans tenir compte des avertissements sibyllins de l’infirmière de garde, le docteur Greenberg, directeur de l’hôpital, s’acharne à obtenir du jeune homme, un témoignage cohérent. Mais Michael parle d’éléphants… et entraîne le docteur dans une véritable souricière et jeu de piste pervers. La rencontre tourne à l’affrontement et la disparition au thriller psychologique.

Réinventant à sa façon le conte de Cendrillon, Joël Pommerat, avec délicatesse et humour, aborde, les questions graves et vitales de l’enfance. Son récit commence par un malentendu, une mère malade adresse à sa fille des paroles qu’elle ne comprendra pas tout à fait… La « très jeune fille » traumatisée se croit obligée, jusqu’à s’oublier elle-même, de penser constamment à sa mère pour la maintenir en vie, au moins quelque part… Une relecture grinçante qui détourne les référents du récit initiatique originel en les mêlant aux référents d’aujourd’hui pour interroger, petits comme grands, sur les grands sujets intemporels : la vie et la mort, la frontière entre le monde adulte et l’enfance, la cruauté et la richesse des relations humaines.

Violette a du mal à se faire à la vie en ville, Suzanne est seule mais aime les gens, Jeanne a vraiment un sale caractère, Antoine a tout quitté pour une nouvelle vie, Philippe a déjà tout, … Dans ce petit jardin de quartier, petit havre-parenthèse, ces cinq personnages tristement seuls et que tout oppose vont se construire une drôle de vie de famille au long des saisons. La pièce de Brigitte Buc est écrite à l’aquarelle, d’un pinceau plein de tendresse illustrant la solitude, la difficulté d’aimer et de changer, une certaine écologie de la vie en ville. Et si la nature était la clé de la résolution des rapports humains ?…

Les années 70 : le rock, une Peugeot 504, un perfecto et le rêve d’Amérique… Babar est idéaliste. Il est étudiant, vit chez ses parents à Bruxelles mail il en a marre. Il veut changer le monde. Jo n’a peur de rien. Il se bat, vole des bagnoles, fume des pétards. Il vit l’instant présent. L’Amérique c’est la rencontre improbable de ces deux-là dans un bar à Paris. Leur amitié est immédiate, elle va les conduire sur un chemin inattendu et périlleux. Un long voyage de plusieurs années les attend, tel un road-movie émaillé d’expériences dangereuses et interdites. C’est une quête de liberté, un périple où se mêlent drogue, amour, musique, rencontres heureuses et malheureuses. Inséparables, pour le meilleur comme pour le pire, leur parcours et leur recherche permanente de liberté ont un prix, celui des fins douloureuses.

Cette pièce raconte l’histoire d’un ténor qui en fait n’en est pas un et qui monte depuis Bordeaux à Paris pour faire ses études mais s’éprend de Madame Pacarel en pensant qu’il s’agit de Madame Landerneau pour finir par épouser Julie. Vous n’avez rien compris? Nous non plus. C’est pourquoi nous vous recommandons d’acheter vos billets “Chat en poche” (ce qui est aussi le titre de la pièce), vous ne devriez pas le regretter (ou si?).

De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas, paraît-il. Mais pour atteindre l’amour, faut-il grimper jusqu’à la lune ? Suivez Aymie, poussez les portes, traversez la saga familiale, parcourez l’amitié et, quand vous serez arrivés, levez les yeux vers le ciel.

Gertrude, auteure-metteure en scène mégalomane, et Hortense, actrice naguère adulée, se retrouvent pour la première répétition d’une nouvelle pièce. Gertrude use de son ascendant moral et intellectuel sur sa comédienne pour la soumettre aux exigences démesurées de son texte ; Hortense, elle, joue avec les sentiments de son metteur en scène en lui racontant ses aventures amoureuses. Qui dominera l’autre dans ce rapport de force sadique et drolatique où se mêlent attirance et répulsion ? « Le duel de Jeux de scène ne ressemble pas à mes autres confrontations violentes. C’est en fait une comédie inspirée de tout ce que j’ai entendu de désopilant dans les colloques sur le théâtre, dans les débats; de tout ce que j’ai lu dans les déclarations d’intention de programmes sur papier glacé, de tout ce que j’ai observé enfin, pendant les répétitions en quarante années d’exercice. » Victor HAÏM