24^ème festival de théâtre

1942. Dans la France occupée, sept amis se retrouvent pour fêter l’anniversaire de leur hôte. La soirée se déroule sous les meilleurs auspices jusqu’à ce que deux officiers allemands soient abattus au pied de leur immeuble. La Gestapo investit les lieux pour représailles… et alors commence Le Repas des fauves. Porté au cinéma par Christian-Jacque en 1964, ce texte de Vahé Katcha s’applique à faire tomber les masques et à révéler la nature humaine sur le mode de la tragi-comédie.

Argan est un homme parfaitement bien portant, ce qui ne l’empêche pas de se croire très malade. Il entre en fureur quand on lui dit qu’il se porte bien. Pour s’assurer des secours contre la maladie, il veut marier sa fille Angélique, malgré elle, à M. Thomas Diafoirus, le fils de son médecin. Heureusement celle-ci trouve un puissant auxiliaire dans sa servante Toinette qui ne craint pas d’affronter le courroux d’Argan et même de Béline, sa seconde femme, pour s’opposer à ce ridicule mariage. Dans sa dernière pièce, la plus poignante sans doute, Molière est malade et se moque de ses souffrances pour nous faire rire à nouveau. Il décède lors de la quatrième représentation.

Le jeune Edmond Dantès est victime d’un complot la veille de son mariage et est jeté sans plus d’explication dans le sombre estoc du cachot du château d’If. Il y fait la connaissance de l’abbé Faria, un vieil érudit, avec qui il va nouer un lien unique et apprendre à devenir le terrible comte de Monte-Cristo. Adaptation pour le théâtre du début du roman d’Alexandre Dumas, c’est l’histoire singulière de deux hommes luttant ensemble pour leur liberté.

Trois ans après le mariage du comte Almaviva et de Rosine, Figaro va épouser Suzanne, camériste de la comtesse. Mais le comte, qui convoite la jolie fiancée, entend satisfaire son caprice en rétablissant le droit du seigneur. C’est compter sans l’habileté et la ruse des femmes qui sauront faire échouer ses plans. Sous les multiples quiproquos et rebondissements se cache une féroce critique sociale qui fut longtemps censurée.

Quatre femmes dans un institut…. de beauté…. Vraiment ?… Peut-être… Elles se racontent leurs rencontres, leurs ruptures, leurs désirs, leurs joies, leurs angoisses, leurs peines, leurs failles… Elles se racontent leurs vies, quoi… Passées ? Présentes ? Elles se racontent ou se revivent ? Est-ce leur imaginaire ou leur mémoire qui leur fait défaut ? Entre vérités et fantasmes, où sont-elles vraiment ?

Deux employées modèles, Jeanine et Simone, collègues depuis des années, astreintes à des tâches simples et répétitives, entrent en conflit pour une gomme qui va devenir le symbole de pouvoir puisque l’une la possède et l’autre en a besoin. Ce conflit, absurde, dégénère au point de devenir un affrontement terrible, où l’amertume de la vie et ses frustrations se dévoilent dans un jeu de miroir féroce. Comédie drôle et décalée, Burlingues nous met face aux meilleurs et aux pires aspects de la nature humaine dans sa quête de supériorité jusqu’à la folie.

Que feriez-vous si un anonyme inscrivait dans l’ascenseur votre nom, accolé à une insulte ? C’est à cette délicate question que doit répondre un jeune couple venant d’emménager dans un immeuble, alors que chez les voisins la méfiance l’emporte vite sur la solidarité. L’auteur d’« Un petit jeu sans conséquence » (primé par 5 Molières en 2003) observe ici avec finesse et drôlerie les hypocrisies sociales, le prêt-à-penser, les réflexes communautaires de personnages auxquels chacun de nous a déjà ressemblé, parions-le.

Roi Giban était homme bon, mais sagesse et raison devant lui n’avaient aucun poids. Un jour enferma dans un donjon sa fille, princesse Uly, qui bien parlait mais trop et moult. La belle pucelle souffrit tant, que plus n’en put. Mais plutôt que de mourir, décida de s’enfuir. Non loin de là, deux adolescentes, affalées sur leur canapé, restent, pour tromper l’ennui, scotchées devant leur téléviseur. Elles attendent elles aussi leur délivrance. La Mort du roi Giban est un conte déjanté qui mêle théâtre et danse, un spectacle où la révolte bruit.