25^ème festival de théâtre

24 Heures de la vie d’une ville méridionale, disons Avignon, en juillet, pendant le festival de théâtre. La journée commence au matin, lorsque les terrasses sont nettoyées pour les premiers clients et se termine tard le soir, après les derniers spectacles, les dernières libations, les dernières paroles, les dernières confidences sur cette Place de l’Horloge qui est le cœur de la ville où se croisent des hommes, des femmes, toute une humanité bigarrée, grouillante et vivante.

Ils sont… savoureux, délicieux, coquins, clandestins, enflammés, paumés, affreux, sales et méchants ! Les Mots en Personne se prêtent au jeu de l’interview et nous livrent leurs états d’âme. Envoyées spéciales, chroniqueuses sauvages traquent leur mystère entre jeux de mots, charades et quête des origines, comme des enfants qui ouvriraient les portes de nouveaux mondes. A l’heure où l’orthographe fait lui aussi des prouesses d’adaptation à notre vie moderne, la compagnie propose un best of de Mots invités aussi majestueux que cinglés, la légèreté, la gentillesse, le silence, le secret, le Baiser (qui sera là aussi en personne)…

De retour dans son village dans le sud de la France, Patrick Kermann se souvient du passé, des ragots, des intrigues, de l’Histoire. Dans le cimetière, les morts mastiquent et dialoguent de tombe en tombe, ressassant à l’infini leurs regrets, leurs joies, leurs intimités, tissant un lien entre les petites et la grande Histoire. Autant de personnalités et de caractères mis en scène de façon jubilatoire et drôle.

Jean-Luc Lagarce présentait ainsi sa pièce lors de sa création : « Naître, ce n’est pas compliqué. Mourir, c’est très facile. Vivre, entre ces deux événements, ce n’est pas nécessairement impossible. Il n’est question que de suivre les règles et d’appliquer les principes pour s’en accommoder, il suffit de savoir qu’en toutes circonstances, il existe une solution, un moyen de réagir et de se comporter, une explication aux problèmes, car la vie n’est qu’une longue suite d’infimes problèmes qui, chacun, appelle et doit connaître une réponse. Appuyé sur le livre des convenances, des usages et des bonnes manières, on se tiendra toujours bien, on sera comme il faut, on ne risquera rien, on n’aura jamais peur. »

Sunderland. Petite ville anglaise au bord de la mer du Nord. Depuis le départ de leur mère, Sally s’occupe seule de Jill, sa petite sœur, épaulée par Ruby, son extravagante colocataire. Récemment renvoyée de l’usine locale de poulets, la jeune femme est prête à tout pour conserver la garde de sa cadette. En feuilletant les pages d’un magazine, elle tombe sur une annonce qui va tout faire basculer…

Deux tableaux, deux drames. Tout d’abord celui d’une famille d’accueil tyrannisée par la mort de leur bébé. Vient ensuite le cas d’un jeune garçon noir renversé par un chauffard soucieux avant tout de cacher son crime. L’auteur enchevêtre avec brio les divers éléments de ce puzzle dramatique. Par delà les maux, il y a des hommes qui se révèlent par leur générosité ou leur lâcheté…

Cette comédie nous relate une histoire bien contemporaine : C’est un couple ordinaire… C’est leur fille, Lucie, éprise d’un jeune homme très comme-il-faut… quoique… C’est leur amie, Sophia, une femme qui s’est trouvée… enfin… C’est Judith, la belle-mère, qui va faire vaciller cet équilibre à son insu… Oui, c’est un couple ordinaire… ou presque C’est une comédie bien dans son époque qui amène à élargir la sphère de considération morale de chacun, dans un monde en perpétuelle évolution sociale et culturelle.

Cinq comédiens improvisateurs vont jouer le jury d’un festival de théâtre amateur de province, réunis autour d’un buffet organisé par la mairie locale pour les délibérations des prix. Interactivité avec le public avant le spectacle.